La roue des saisons 🎄

La fête de YULE  (prononcée Youle) : faites entrer la lumière !

Pendant longtemps, les villageois et villageoises ont été attentifs au passage des saisons, moment de rituels pour honorer la terre nourricière.

Les celtes ne manquaient pas une occasion pour célébrer la nature et ses bienfaits, tout au long de l’année, autour des huit fêtes. La fête de Samain célébrée à la fin du mois d’octobre annonce la fin des récoltes, tandis que la fête de Imbolc représente au mois de février le retour de la fécondité et des semences.

Depuis l’antiquité, YULE est un tournant dans le cycle des saisons, qui invite à des temps nouveaux. C’est aussi l’occasion de trier et préparer ses graines pour la nouvelle année et, plus symboliquement, de réfléchir à ce que l’on souhaite semer dans sa vie.

À l’origine, YULE était une fête païenne aux racines celte et germanique très anciennes pour célébrer le solstice d’hiver. Dès la nuit du 21 décembre, qui est la plus longue de l’année, un lent processus commence par le soleil qui brille un peu plus chaque jour, moment temporel de repli pour mieux renaître aux beaux jours.

Chez les Celtes, cette fête est liée au vieux roi du houx (symbole de l’hiver) qui laisse sa place au jeune roi du chêne (symbole du printemps). Ainsi la bûche de Noël – en bois de chêne – qui devait brûler pendant 12 heures, était conservée pour l’occasion dans un endroit sacré. Elle apportait chaleur et lumière le moment venu. Dans des temps anciens, de grandes roues de bois enflammées descendaient le long des collines éclairant tout sur leurs passages.

C’est dans cette dimension d’espoir et de retour de la lumière que se sont popularisées les décorations à base de branches d’arbres à feuilles persistantes et de houx. Aujourd’hui, bougies et sapins ont pris place dans les chaumières aux côtés d’une bûche roulée ou glacée. Le sapin considéré comme l’arbre de vie avec ses épines persistantes trouve son origine dans ces rituels. Les couronnes naturelles de branches vertes tressées en forme de cercle, accrochées à nos portes d’entrées, participent à la même symbolique. Comme autrefois, des décorations naturelles que l’on peut trouver dans la nature pendant les courtes journées du mois de décembre, peuvent être privilégiées (boutons de fleurs séchées, feuilles persistantes, pommes de pin…).

Dans une ambiance d’encens à base de pin, de genévrier et de romarin, cette période de l’année est une invitation à se recentrer sur l’essentiel, à partager et apprécier les plaisirs les plus simples dont celui d’être ensemble.

Nous vous souhaitons à toutes et tous de bonnes fêtes de fin d’année !

Benoît Perin, amapien membre du Collectif d’AMAP HDF