🗣 Comment (mieux) communiquer au sein de son AMAP

Suggestions pour faciliter la communication

Pour les amapien·nes engagé·es de longue date dans des associations, le problème de la communication interne est une question épineuse et récurrente. Il y a quelque temps, AMAP HDF vous a proposé des outils et des stratégies de communication vers l’extérieur.

Intéressons-nous maintenant à la communication interne !

Quel niveau de communication vers ses adhérent·es ?

C’est un classique des associations : entre celles et ceux qui se sentent spamé·es par une communication trop abondante, celles et ceux qui estiment ne pas être assez informé·es, les CA ont toujours du mal à se sentir dans un positionnement juste. Tout simplement parce que cela n’existe pas ! Chaque individu a son besoin d’information, et la première chose à faire, c’est d’admettre que des différences existent et de les prendre en compte. Un dialogue régulier avec les adhérent·es est nécessaire, afin de mesurer leurs besoins et de trouver la meilleure façon d’y répondre. On accepte alors que l’information soit diffusée de façon inégalitaire, pour autant que cela soit transparent et modulable. Ainsi, dans une AMAP, on peut avoir plusieurs listes de diffusion des mails, ou plusieurs canaux de discussion sur des applications de messagerie instantanée. L’important, c’est de donner la possibilité à chacun·e de rejoindre et de quitter ces canaux quand il·elle le souhaite.

Le niveau de communication est également lié à notre appréhension de l’urgence de ces informations. Les réseaux sociaux et les chats de discussion instantanée ont créé des réflexes d’immédiateté, notamment avec les boutons « partager » et le système des notifications. Cela donne l’impression que tout doit être communiqué tout de suite et susciter une réaction du même ordre. Se remettre en question sur son rapport à l’immédiateté est primordial pour éviter l’effet de saturation que peuvent ressentir des adhérent·es moins actif·ves que d’autres. Ainsi, on peut se poser quelques questions simples avant le partage d’une information ou d’un article, telles que « Faut-il que mon groupe en prenne connaissance tout de suite ? » ou « Cela concerne-t-il tous les membres de ce groupe ? ». Si l’on veut éviter que les comportements face à l’information deviennent trop passifs (je vois passer l’information mais je ne peux pas la traiter, alors je l’ignore) on peut utiliser des techniques « frigo », en capitalisant les informations avant de les redistribuer, voire même les garder comme sujet de discussion pour la prochaine distribution de paniers !

Quels outils pour ma communication interne ?

À AMAP HDF, nous avons fait le choix des logiciels libres. Un logiciel libre, c’est un outil numérique qui appartient à ses utilisateurs, c’est-à-dire que son code informatique est public, modifiable, et surtout partageable à l’infini. Promouvoir ces outils, c’est un vrai choix de société car cela nous met dans une position militante face au partage de la connaissance. Alors que la marque AMAP est en train de devenir un bien commun d’intérêt général, promouvoir les Communs numériques a tout son sens ! Si vous voulez en savoir plus sur le logiciel libre, c’est par ici.

Ci-dessous, une liste non exhaustive d’outils que l’on peut utiliser dans son association pour se déGAFAMiser :

• pour faire des listes de diffusion auprès de ses adhérents : Framalistes
• pour choisir une date de réunion de façon simple et collaborative : Framadate
• pour travailler ensemble sur des projets (agenda partagé, stockage de documents, assignation de tâches…) : Framagenda
• pour stocker des infos et les partager avec d’autres (astuces, liens vers des articles ou des vidéos, choses à faire…) : Post-it Colibri
• pour prendre des notes ensemble pendant une réunion et les partager avec d’autres : Framapad
• pour faire une visio : Jitsi Meet

À noter que Framasoft, un hébergeur français de logiciels libres, lance une grande campagne pour doter les associations d’outils numériques libres et gratuits : Convivialisons internet !

Prochaine étape ? Passer sur des réseaux sociaux libres et décentralisés !

par Marie-Charlotte, amapienne et membre du Collectif d’AMAP HDF